lundi 1 mars 2010

Suis-je misogyne? réponse à Ludmilla

La misogynie est une maladie qui attend toujours son étiologie. Je ne prétends pas mener ici ce travail délicat. Je hasarderais donc juste une remarque ou deux... en me servant du mot de vocation qu'emploie Jean Paul II pour caractériser la différence hommes/femmes.

Je pense que la "vocation" de la femme, c'est l'extrême, c'est l'entièreté, c'est la passion etc. Cliché ? Voire. Combien de garçons qui mettent un temps fou à comprendre (en théorie et en pratique aussi) que leur femme n'est pas un copain comme les autres et qu'à un moment ou à un autre elle demandera... tout.

Dans l'Evangile, les femmes, qui y sont nombreuses, ont cette caractéristique de l'entièreté. La première de toute est évidemment Marie Madeleine, entière dans le mal (cette pécheresse dans la ville est gratifiée de sept démons par l'évangéliste Luc) comme elle sera entière dans le bien.

Etre misogyne, c'est refuser cette entièreté, caractéristique... Ou parfois regretter que chez telle, telle et encore telle, cette entièreté native se soit trouvée gachée, défigurée introuvable.

Pour résumer: il y a les misogynes qui le sont parce qu'ils ne supportent pas cette entièreté: elle leur fait peur, elle leur fait honte, elle les dégoûte, que sais-je? Et il y a les misogynes qui le sont par déception, parce qu'ils attendaient cette passion et qu'ils n'ont trouvé que du calcul. Je ne fais pas partie des premiers et, sans doute par manque d'expérience en ce domaine, je ne fais pas partie des seconds...

3 commentaires:

  1. Non, Monsieur l'abbé, vous n'êtes pas misogyne, ce sont des tics misogynes qui ont glissé sous votre plume, véhiculés par l'Eglise comme par d'autres et qui seulement agacent les dents. Ce sont des effets de style, tellement installés qu'ils paraissent indispensables pour construire une thèse. Ils agacent seulement les dents, alors qu' elles ne souhaitaient que mordre dans la vérité... Quant à avoir honte des propos nigauds qui sembleraient plus qu'à leur tour sortir de la bouche des "femelles", il faut vraiment ne pas avoir entendu tout ce qui se dit et s'écrit, sortant de bouches et de plumes mâles, mais que nous importe ? Se reconnaître nigaude avec la gent féminine ? Ah! cela mérite bien une burqa!
    Vos homélies à nulles autres pareilles sont "hors tics"et c'est pour cela qu'on cherche à utiliser une pince "tire-tique" dès que l'on en voit un... (Aïe,aïe il faut vraiment avoir été victime d'une piqûre de tique pour oser ce jeu de mot digne de Nicolas Canteloup!)
    toujours respectueusement et avec reconnaissance ,
    ludmilla

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  2. Il y a des femmes "entières" et d'autres qui ne le sont point, commes il y a des hommes "entiers" aussi. Nous en connaissons tous. Des passionnés, des "jusqu-au-boutistes"...
    Jean-Paul II a plutôt dit que nous(je suis une femme) étions "les sentinelles de l'Invisible".
    Je pense donc que la vocation de la femme est en fait dans la fidélité et que celle-ci recouvre sa caracteristique naturelle (par rapport à l'homme que l'on voit plutôt dans la conquête) que je qualifierais d'attachement plutôt que d'entièreté.
    Comme toute vocation,la fidélité vient couronner sa nature.
    Ainsi ces deux mouvements complémentaires caractérisent bien les deux faces de l'image de Dieu que nous avons l'honneur d'être tous, hommes et femmes à Sa ressemblance. Car il faut bien gagner Son Coeur comme Il a voulu gagner le nôtre, pour finalement Lui demeurer fidèles.
    Cela dit, nous ne sommes pas là pour passer monsieur l'abbé au tribunal de la grande inquisition actuelle; nous avons -et il a- bien d'autres choses à faire et combien plus importantes.
    Quoi que tout ceci ne soit pas rien du tout.
    Ludmila me semble l'avoir d'ailleurs fort bien compris (fort intelligente...pour une femme! je plaisante.) Quant à vous,monsieur l'abbé, peut-être avez-vous encore des petits progrés à faire dans la connaissance de l'âme humaine (féminine aussi). Il y a plus que deux formes de misogynie comme il y a plus qu'un "profil" de femmes! la nature est tellement prolixe.
    Toutefois, pour le fond, cher monsieur l'abbé, pas plus misogyne que vos confrères, vous avez raison.
    Nos chers hommes comprennent moins bien leurs soeurs que les femmes leurs frères. Trop attachés à leur mère et bien souvent liés par elle, ils sont parfois pleins de ce que vous dites: peur, honte, dégoût, déception.
    C'est vraiment triste et c'est d'ailleurs la faute d'Eve, la MERE. N'ayant qu'assez peu le droit de choisir un autre "sujet d'amour"(ou d'amitié ou simplement de connaissance) les hommes naviguent dans l'inconnu et en tirent des conséquences erronées.
    La misogynie est donc, pour moi, non une maladie mais une mé-connaissance née d'une ignorance.
    C'est pourquoi, je crie aux mères: laissez vos fils se détacher de vous, ils doivent quitter leurs parents et s'attacher à leur femme et avec elle ne faire qu'une seule chair.
    Pour les prêtres, c'est absolument la même chose puisque c'est avec Jésus qu'ils font déjà une seule chair, comme c'est notre vocation ultime à tous.
    Amicalement et respectueusement à vous.
    Sophie

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  3. Oui, combien de mal causé par des "mamans", ces mères des garçons (souvent fils uniques) castratrices et possessives ! Que d'hommes incapables de fonder une famille et donc vieux célibataires ad vitam aeternam, car, dans leur grande immaturité inculquée par maman, ne cherchant que leur mère dans toutes les femmes rencontrées. Forcément, ils n'en trouvent pas.

    Ces "mères" sont dangereuses, car non seulement elles rendent leurs fils incapables de fonder une famille, mais souvent leurs enlèvent jusqu'à la capacité même d'aimer !

    Ces hommes, et il en existe quelques-uns, sont gravement handicapés de la vie, inhibés, frigidifiés, crispés jusqu'à dans leur relation à Dieu qui, elle, présente les mêmes caractéristiques (rigidité, crispation sur les règles, manque de naturel....et d'amour).

    C'est grave.

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