lundi 9 mai 2011

Le paradis des Bobos

J'ai toujours pensé que seuls les (bons) romans disaient la vérité sur notre vie quotidienne. Il me semble que cette fonction, ils la tiennent toujours. Disons que même les petits romans qui paraissent aujourd'hui (un millier par an en France) continuent à dire ce qui va et ce qui ne va pas dans notre vie quotidienne.

Je vous ai entretenu récemment de L'été 76, deuxième volume d'une sorte d'autobiographie romanesque signée Benoît Duteurtre. Certains m'ont d'ailleurs trouvé un peu sévère, alors que je ne suis pas sévère : admiratif plutôt et surtout curieux. Comment écrit-on son autobiographie en 2011, quand on a 50 ans et que l'on se replonge dans le bouillonnement des années 70 ? La seconde partie de ce livre s'intitule : "Quand j'étais moderne". Manière d'établir une distance radicale et ironique, avec des idéaux qui ne sont plus que des grands mots... vides.

Intéressante tout de même, avant de tourner la page, l'idée qu'en 68 il y avait deux veines, une veine révolutionnaire "dure", le nom n'est pas cité mais je crois que l'on peut parler de Trotsky et une veine chrétienne soft, peace and love etc : "Mon principal allié était l'air du temps : car mes parents, chrétiens militants, influencés par les prêtres ouvriers et Vatican II, se rêvaient libéraux, ouverts sur la jeunesse affranchis des barrières sociales. Mon père lui-même se laissait discrètement pousser les cheveux. il avait acheté un blouson, des disques de Joe Dassin et de Maxime Le Forestier. Allant plus loin encore ma mère s'était inscrite au parti socialiste, au risque de choquer son milieu. Leurs anciens amis leur paraissaient trop conservateurs (...) Un détail les grandissaient à mes yeux. ils avaient l'un et l'autre entrepris une psychanalyse".

Ca c'est de la sociologie ! Vatican II en "acte fondateur de Mai 68" (Z. dixit) et la fusion sociologico-idéologique qui s'en est suivie, donnant ses lettres de noblesse à la fameuse "deuxième gauche" chère à Michel Rocard.

Ce monde est devenu vétuste. On ne le regarde pas sans une sorte de nostalgie cruelle, comme le fait Benoît Duteurtre. Mais par quoi le remplacer ? Le Postlude songeur de L'Eté 76 nous le dit avec une espèce de fougue riogolote et... tout aussi disproportionnée : il faut considérer que "chaque détail de notre vie fugitive paraît plus précieux que les rêves de transcendance". Chaque détail : "la seule éternité qui me paraît désirable serait cette vie concrète encore et encore".

Voilà la religion nouvelle, écolo-bobo type Enfants du Marais... religion du consommateur insatiable, qui ne sait pas qu'il consume en consommant. C'est dérisoire, mais de plus en plus répandu. Cela dit, le chant du monde berce l'angoisse du néant. Il ne la supprime pas.

Il n'y a pas que les romans qui nous disent ce monde nouveau. La sociologie aussi quand elle est un peu connectée.

La description de Duteurtre, c'est l'idéal que Michel Maffesoli appelle Ingrès (par opposition à progrès). Je cite l'un de ses derniers opus. Titre fou : La crise est dans nos têtes. Voilà ce que ça donne : "Je tente un néologisme : Ingrès. A savoir une énergie se focalisant sur ce monde-ci. Un hédonisme ici et maintenant. Un rapatriement de la jouissance. La reprise d'une sensibilité romantique se traduisant par l'attachement aux territoires, l'importance du localisme, l'attention aux produits du terroir etc."

Vous avez remarqué : c'est encore et toujours la consommation qui est aux couleurs du terroir. Il ne s'agit pas de le mettre en valeur ce terroir, d'y travailler, de "cultiver son jardin" comme disait encore Voltaire, qui se souvient qu'un vrai paradis est toujours un jardin. Il s'agit simplement de donner une patrie à ma jouissance (c'est bien le sens de l'expression "rapatriement de la jouissance"), de donner couleur locale à ma satisfaction...

La crise est dans nos têtes, vaticine Maffesoli follement. S'est-il seulement rendu dans une de ces villes du Nord ou de la Picardie où la pauvreté est devenue palpable ? Peu lui importe sans doute. Il met en place la France de la douceur de jouir, qui est d'après Michel Houellebecq dans les 50 dernières pages de La carte et le territoire, la France de demain. Celle des identités light et des produits bios, payés trois fois plus cher, en écot à la nécessaire bonne conscience universelle. Celle où l'on aura oublié jusqu'à... Zadig et Voltaire (n'est-ce pas Frédéric Lefebvre), celle où les Français, ayant zapé non seulement Zadig mais Candide, feront cultiver leur jardin par d'autres (il y a les immigrés pour ça, n'est-ce pas ?), étant devenus incapables de le cultiver eux-mêmes. C'est ça "l'Ingrès" !

La crise est dans nos têtes ? Sans doute finalement Michel Maffesoli ne croyait-il pas si bien dire. Le problème d'aujourd'hui est avant tout un problème spirituel. les réponses à apporter ne peuvent être que des réponses spirituelles. Je préfèrerai dire : non la crise est dans nos têtes, mais : la crise est dans nos coeurs.

13 commentaires:

  1. Je ne vous trouve peut-être pas sévère mais un peu trop critique envers Bruno Duteurtre qu'il ne faudrait surtout pas lire au premier degré, car il y a beaucoup d'ironie chez lui.

    Je ne suis pas loin d'adopter sa formule "la seule éternité qui me paraît désirable serait cette vie concrète encore et encore".

    Nous en sommes tous un peu là.

    Croyez-vous vraiment que la transcendance ait rendu les gens plus heureux ?

    Ceci dit Bruno Duteurtre est surtout un très grand musicologue qui connaît toutes les musiques, qui a réhabilité l'opérete française et qui a eu l'immense courage de s'attaquer à Sa Majesté Boulez 1er.

    Je suis comme lui : je préfère écouter une opérette réussie plutôt qu'une pièce sérielle prétentieuse de nos nouveaux petits marquis laquelle n'apporte aucun plaisir.

    Quitte à passer pour hédoniste, je pense que la musique est faite pour nous apporter du plaisir et pas uniquement pour faire bouger les neurones.

    Alors un conseil : lisez et écoutez (sur France Musique) Bruno Duteurtre.

    Vatican II ne fut pas un "acte fondateur de Mai 68" mais un acte prophétique anonçant le mouvement de Mai 68. Depuis 1962 et "Pacem in Terris" on voyait bien qu'il se passait quelque chose dans l'Eglise catholique et l'on suivait avec passion les péripéties du Concile dans les articles du Monde d'Henri Fesquet qui vient de nous quitter à 95 ans, lequel chose curieuse (le journal étant à la Libération fort pauvre), avait alors travaillé en même temps comme moniteur d'auto-école.

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  2. en vrac:

    au travers du terme "écolo-bobo" vous mettez en cause une certaine vision de l'écologie. Ou alors: votre vision d'une certaine écologie. Ce n'est pas la première fois! mais j'aimerais bien, moi, que vous expliquiez ce qu'est la vraie écologie. J'espère que vous ne m'en voudrez pas si j'ajoute "... histoire de rigoler encore un peu".

    Qu'est-ce que c'est que cette idée que +mai 1968+ vient de Vatican II? +Mai 1968+ n'est que l'appellation française d'un mouvement mondial qui a touché aussi bien Prague que Tokyo, aussi bien Berlin que Mexico. Vous croyez que les étudiants japonais avaient seulement entendu parlé du concile? ce qui s'est passé en 1968, c'est l'arrivée à l'age adulte d'une classe d'age très importante, de jeunes n'ayant connu ni les souffrances de la guerre ni les privations juste après. Avec un autre univers mental donc, d'où: collision avec le reste de la société.

    Pour ce qui est de la crise - je remarque que le pays n'a jamais été aussi riche. Je pense qu'il nous faut "simplement" le réaménager. Un travailleur pauvre bénéficie aujourd'hui de facilités de chauffage, de transport, de soin ou d'éclairage supérieures à ce que n'a jamais eu aucun de nos rois. Cela ne nous dit rien sur son bonheur ni sur la qualité de sa vie.

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  3. C'est gentil, mais c'est quand même court .
    68 est fille de Vatican 2 et du gaullisme de 58-62.Mais lassions le second aspect ..
    Qui a proclamé qu'il fallait bâtir une société fraternelle et juste, mondiale, pour la gloire de Dieu ?...Vatican 2...
    Comment incarner cela( puisque l'Incarnation de la Transcendance ne nous donnait plus ni joie ni effroi?): le communisme
    Pouvait-on adhérer au PCF après 56 (ou après la lecture de Souvarine, de Panaït Istrati, de Gide, de Soljenitsyne, Armand RObin et quelques autres? ou à Mao après "la Révol cul dans la Chine Pop" (titre d'un catho de gauche sinologue sous pseudo :Simon Leys) ? ou au trotzkysmes aussi divers que les royalismes (quand on avait lu ce qui s 'était passé sous la commune de Cronstadt)?
    non, restait alors l'ultra gauche( Bordiga, les "conseillistes" diffusés par la "Vieille Taupe" de Pierre guillaume) ou les situationnistes de Debord..Mais ceux-là, contrairement aux stalino-mao-trotzko( aux léninistes en général) ne pratiquaient pas la main tendue et étaient ouvertement dans la haine de Dieu .
    Plus aucune accroche de "religiosité" chez eux ...Les vertus chrétiennes devenues non seulement folles mais follement athées ...
    Et qui était capable de discuter avec ces gens là: je n'en ai connu qu'un : Jean Yves Le Drian (catholique à l'époque) depuis, président du conseil régional Bretagne..
    Le vin blanc d'Alsace des cafés de Strasbourg aidait d'ailleurs bien à la convivialité..
    Mais cet athéisme radical faisait réfléchir: comment, partant de prémisses "conciliaires" arrivions-nous dans des eaux aussi radicalement opposées à l'Eglise?

    Faute de trouver des réponses, nous nous sommes immergés dans "l'instant présent" mais au service d'abord des paysans et des ouvriers occupant leurs usines, puis du quart monde...

    Et trente ans après, cette philosophie du service s'est avéré avoir mené à une collaboration avec les pires ennemis de Dieu( laïcisme, communo-socialisme, islamisme, etc ...) .
    Mais là encore, qui a prétendu la "laïcité" apaisée? qui a fait l'ost politik et laissé "le KGB au Vatican" (titre de Villemarest) ? qui a promu le dialogue inter-religieux sans lucidité?

    Je ne trouve donc pas que les années 60 ou 70, vécues comme je les ai vécues, aient le moindre air désuet...je les trouve d'une radicale actualité: à condition bien sûr d'être allé au bout et au fond des choses et de ne pas s'être arrêté en chemin, à mi-chemin, avec cette curieuse frilosité de tous les intermédiaires, go between, médiateurs à la petite semaine ...

    Le Mondialisme et ses diverses composantes, les trois ennemis que "le lobby qui n'existe pas " nous a collé entre les pattes( islam, maçonnerie, communisme) sont toujours d'une virulence extrême.
    Les ecclésiastiques éclairés qui dominent toujours la scène nous ont envoyé au casse pipe (nous les "intellectuels"..mais aussi les paysans, les ouvriers, les familles, les écoles , les nations, etc ) et ne feront jamais repentance malgré le sinistre désert qu'ils ont organisé..
    Il nous reste à désigner l'ennemi( et même l'Ennemi du genre humain!) et à nous battre encore et toujours, cette fois-ci avec la peau ...au bout de nos Croix

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  4. Mais à vouloir vivre chaque instant du présent de notre vie, n'y a-t-il pas une recherche désespérée de cette éternité de Dieu ? celle où le temps n'existe pas, où la durée s'inscrit dans un éternel présent... Cette volonté frénétique de vivre l'instant, c'est plutôt une recherche métaphysique, je pense ! Les Enfants du Marais, c'est une reconstitution du Paradise Lost de Milton : les petits instants de bonheur saisis créent un espace de paix joyeuse qui n'est pas éloignée de Dieu car elle est basée sur la bonté et l'amour, les valeurs essentielles de la loi naturelle que Dieu Lui-même a inscrit dans nos cœurs. Bref, Dieu se cache, mais Il est là, je pense, et il nous appartient de Le mettre en évidence et de sortir la lampe de dessous le boisseau.

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  5. Mai 68 ne venait pas du concile. Mais indubitablement, le concile a annoncé prophétiquement mai 68.
    Oui on voulait "changer le monde". Noubliez pas que 68 c'est aussi le printemps de Prague. Il y avait à l'époque un bouillonnement universel.
    C'est alors que le Chrétiens ont recommencé à redécouvrir le message révolutionnaire de l'Evangile avec la préférence pour les pauvres.

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  6. "une veine révolutionnaire "dure", le nom n'est pas cité mais je crois que l'on peut parler de Trotsky"

    On a les idées de son vécu. Les petits bourgeois trentenaires dans les années 70 avait tout le confort possible: Croissance à deux chiffres, plein emploi, pas de sida etc... (Seul hiatus de taille, un taux d'accidents routier complétement délirant dans un pays prétendant respecter la vie humaine). Seule génération à échapper à une guerre depuis ofrt logtemps (et heureusement pour eux)

    "le confort fait déconner" disait Céline. Comment voulez-vous que cette genération ait eu quelque chose à dire d'intéressant? Ils se sont fait trotskystes pour se donner des sensations. Parce que tout était facile dans leur vie.

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  7. Je ne crois pas qu'il y eut beaucoup de trozkystes, mais des marxistes-léninistes oui (le PCF faisait 25% des voix). Contrairement à ce que prétend l'anonyme de 08:06 qui ignore tout de la vie politique, économique et sociale de cette époque la classe ouvrière était encore nombreuse en 1968 et vivait dans des conditions difficiles. Le confort c'était pour les bourgeois. La guerre était encore toute proche : la guerre d'Algérie n'a pris fin qu'en 1968 ; tous les trentenaires avaient été mobilisés pour défendre une cause qu'il savaient perdue. En outre, la jeunesse était toute entière mobilisée contre la (sale) guerre du Vietnam et les manifestations ont été le déclencheur des évènements. Le mouvement étudiant et lycéen était puissant et organisé.
    Il faudrait cesser les contre-vérités faciles.

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  8. Je crains que "la crise soit dans nos têtes....dans nos coeurs"... et dans tout le reste de l'organisme aussi d'ailleurs, quand on songe que certains "bobos" invoquent "l'ordre injuste de la Loi" dans un pays où ce genre de choses est presque devenu "normal", voire implicîtement encouragé:

    "Un homme de quarante-sept ans, interpellé en région parisienne début mai, a reconnu avoir déclaré 16 paternités frauduleuses et détourné un peu plus de 400.000 euros d'aides sociales, selon la préfecture de police de Paris. L'homme avait reconnu 16 enfants nés en France « de 15 mères différentes et en situation irrégulière », permettant « à ces femmes l'obtention d'un titre de séjour ».

    Les Echos, copié/collé, édition d'hier mardi 10 Mai 2011

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  9. Les propos de Thierry me font penser aux campagnes de la presse d'extrême-droite d'avant guerre (style Gringoire ou Je suis partout).

    On cite un cas extravagant pour stigmatiser toute une population ou un groupe social.

    Au cas d'espèce on vise les étrangers (obtention d'un titre de séjour) "qui viennent voler les allocations familiales des français de souche" et bien entendu on sait quels étrangers, suivez mon regard.

    Je suis écoeuré que dans un blog qui se dit chrétien on tolère de tels propos qui incitent à la haine.

    De grâce relisez l'Evangile et surtout Luc 10, 24/37.

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  10. Ah! Notre cher (et vertueux) "Anonyme" de l'autre jour, et de quelque escarmouche d'il y a quelques mois, si je ne me trompe sur l'unité du style, n'a pas tardé à se manifester à 22h59 (bravo d'être aussi assidû lecteur, je ne peux que vous en félicîter) et nous faîre le plaîsir de son commentaîre, qui n'y va pas avec le dos de la cuillère..."Gringoîre...Je suis partout"...Dîantre! mais c'est que je n'ai même jamais tenu entre mes mains, un seul exemplaîre de l'un de ces journaux, qui avaient cessé leur parûtion, des lûstres avant ma naîssance...

    Je suis impressionné, si vous avez atteînt un âge tel, que vous eûssiez pu compter parmi leurs lecteurs...indîgné, je n'en doute point, puisque vous ne cessez de demander la censure des propos qui n'ont pas l'heur de vous plaîre.

    Il faudra pourtant bien vous faîre à l'idée, mon cher Anonyme, que de nos jours, le bon côté des progrès technîques, a rendu lîbre plus que jamais, l'expression des opînions, soient-elles contradictoires.

    Sur le net, voyez-vous, tout-un-chacun peut évaluer son idée des choses, l'éclaîrer par celle des autres, et l'y opposer, si bon lui semble en conscience, aux sophismes délétères qui rongent notre société.


    Si la reproduction textuelle d'une sîmple "brève" de la "grande presse", pour ne pas précîser qu'elle est conforme à l'étiage de l'Esprît Public, tel qu'il est façonné par les médias, c'est à dîre pas grand chose et de fort peu élevé, déclenche ainsi votre hîre, c'est qu'elle appuie là où ça fait mal, ne vous en déplaîse, et rend insupportable, le petît poînt au côté, qui risque de tout emporter, si par malheur nous tombions malencontreusement en syncope, devant le spectacle de notre hypocrisie et de notre lâcheté.


    Ainsi entendez-vous faîre la loi, dans un espace de liberté, et donner vos leçons de morale et de lecture de l'Évangîle, selon que l'on passe ou non, sous les fourches caudînes du politiquement correct, en avalant, sans broncher, votre fûmeuse théorie, marxiste d'obédience, des "victîmes d'un ordre social injuste", pour laquelle j'ai voulu plus haut, vous faîre un ironique mais néanmoins amîcal clin d'oeil.

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  11. (suîte et fin)

    Vous ne m'intîmidez poînt et vous ne me ferez pas taîre.

    Je préfère réserver mon indîgnation à la décadence d'une société, jadis chrétienne, dans laquelle ni l'avortement, ni l'euthanasie, n'avaient la moîndre place, où l'on acceptait point, peu ou prou, qu'un époux prît plusieurs épouses, et pût les répudier d'un claquement de doigts, une société qui ne concevait même pas que deux êtres dotés du même sexe, pussent "se marier" et former un couple, à l'îmage de celui de la création divîne. Une société dans laquelle le dîvorce étaît honnî et le rôle d'une mère presque sanctîfié par l'îmage de la Vierge Marie.
    Oui, croyez-moi, on étaît loin des "mères porteuses"!


    Je n'ai stigmatisé personne, mon cher amî, et il ne me viendrait pas même à l'esprît, de reprocher personnellement, à des personnes du même sexe, de partager leur vie, ni à ces pauvres femmes fraîchement immîgrées, et mentionnées plus haut, de quitter leur pays, pour se trouver parfoîs, bien plus mal loties, que si elles étaient restées parmi les leurs, à cause de notre laxisme pour les petîts trafics et grandes combînes des réels profîteurs.


    Empêtré dans votre mécompréhension de la Charîté chrétienne, vous ne cessez de souhaîter étouffer la lîbre parole de ceux qui n'acceptent pas la trahîson de toute une civîlisation - la nôtre - et de l'Histoîre séculaire d'un peuple épris d'idéal, et assoîffé de liberté mais celle dont l'éclat l'avait frappé au coeur, à l'aube de son existence, et de la bouche même de son Dieu, pour deux mille ans durant, et non sa simiesque carîcature, laïque et obligatoîre.


    Vous vous dîtes écoeuré! Laîssez moi vous raconter l'un de mes plus grands bonheurs: marcher à Saint-Germain-des-Prés, en compagnie de ceux que l'on appelle "trîsomiques" et qui sont mes ami(e)s, comme je les chéris, de leur présence et de leur amîtié si douce et indéfectîble.

    Ecoeuré, et c'est un euphémîsme, moi aussi je le suis, mon cher Anonyme, jusqu'au haut-le-coeur presque insurmontable, quand je songe que l'on cherche chaque jour que le Bon Dieu faît, à attenter à leur vie, dans mon pays où les lois ne se contentent pas d'être libertîcides mais aussi mortifères...

    Avec toute ma compassion catholique, si mauvais chrétien puis-je bien être, et comme vous sans doute, amoureux du Quartier Latîn..."bobo" moi aussi peut-être mais "bobo tradi." et fier de l'être.

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  12. Sur le Parti communiste français je recommande un excellent ouvrage de Marc Lazar intitulé "le communisme, une passion française" aux éditions Perrin Collection Tempus pour la modique somme de 8,50 € et qui se lit comme un roman.
    Il décrit remarquablement la "contre-société" formée par le Parti jusquà l'effondrement du bloc soviétique.
    J'attends un ouvrage similaire sur l'Eglise catholique française entr les les années 1945-2000.

    a très

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  13. Apparemment Dame Anastasia a sévi sur ce Blog.

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